Cette journée interdisciplinaire et d’échange avait pour objectif d’apporter des éléments de réponse à plusieurs questions structurant désormais le débat public :
- Quelle est l’ampleur du phénomène et quelles en sont les causes ?
- Quelles sont les responsabilités politiques et juridiques associées à ce problème ?
- Quelle est l’efficacité des solutions politiques et techniques aujourd’hui mobilisées ?
Un problème sanitaire, économique et social
La matinée s’est ouverte par une série d’interventions visant à éclairer la nature et la magnitude du phénomène, ainsi que son encadrement juridique et politique. Pascal Delaunay (CHU de Nice), Vincent Caby et Rosemarie Sabrié (PACTE, Sciences Po Grenoble-UGA), Stéphane Bras et Benoît Cottin (Prosane), ainsi que Nicolas Château (Si Toit Lien), ont présenté des contributions soulignant les multiples facettes du retour des punaises de lit en France.
S’il est établi que les punaises de lit ne sont pas vectrices de maladies infectieuses, les intervenants ont rappelé leurs conséquences sanitaires, qu’elles soient dermatologiques ou psychologiques. À ces effets s’ajoutent des impacts économiques importants, notamment pour les secteurs du logement et du tourisme. Ce sont enfin des enjeux sociaux qui se posent, car le coût des traitements efficaces pèse de manière inégalitaire sur les ménages, en particulier les plus précaires.
Les collectivités locales face aux punaises de lit
Une table ronde a ensuite permis de faire dialoguer trois collectivités confrontées à des situations d’infestation. Nohal Elissa (Ville de Paris), Ariane Hertzog (Ville de Strasbourg) et Nathalie Rubin (Ville de Grenoble) ont partagé leurs expériences concrètes. Elles ont notamment abordé les modalités d’intervention auprès des habitants et les limites rencontrées dans les dispositifs d’action publique.
La journée s’est conclue par une intervention de Jérôme Michalon (Triangle, CNRS), venu clore les échanges.
Cette journée d'étude interdisciplinaire et d'échange a été organisée par les étudiants en formation continue du Master Politiques publiques de santé de Sciences Po Grenoble-UGA.